Système ouvert, fermé et isolé
Un système est défini par des frontières, des filtres qui permettent d’en dresser ses caractéristiques. Structurelle ou fonctionnelle, la frontière régule les flux d’entrée et de sortie d’un environnement à un autre. L’identification des frontières d’un système est une composante essentielle de l’approche systémique.
Système ouvert
Un système est ouvert quand il interagit avec son écosystème ou le monde qui l’entoure. Un système ouvert peut s’adapter par rétroaction ou feedback aux fluctuations de son environnement. Les éléments d’un système ouvert dans son ensemble sont amenés à être modifiés partiellement ou dans leur totalité, en fonction de la quantité, et de la durée d’échange de travail, d’énergie ou de matière, d’un environnement à un autre. Un système ouvert entretient avec son environnement des échanges qui lui permettent de pouvoir s’auto-produire et s’auto-organiser.
Système fermé
Un système fermé est un système qui n’interagit pas avec son environnement. Un système fermé permet un échange d’énergie sous forme de chaleur, mais il ne permet pas de transfert de masse (matière, travail, ou information). Un système fermé est autonome et auto-organisé.
Système isolé
Un système isolé est un système qui n’interagit pas avec son environnement. Un système global isolé n’échange ni matière, ni énergie, ni travail avec l’extérieur. La paroi ou enceinte qui sépare le système isolé de l’extérieur est adiabatique et doit être indéformable. Il n’existe pas de systèmes réels parfaitement isolés dans la réalité physique. Un système est pseudo-isolé si les forces se compensent avec l’extérieur.
Système ouvert, fermé et isolé
en biologie des systèmes :
La biologie systémique étudie les systèmes formés par des gènes en interaction. On parle de système fermé en biologie des systèmes lorsqu’un système effectue une opération de régulation demandée par un autre système dont il est tributaire. Ce dispositif de servomécanisme qui permet de réguler automatiquement un système a pour but le maintien en vie du système, suivant le principe de l’homéostasie qui régule l’ensemble des paramètres physico-chimiques de l’organisme (le retour à l’homéostasie étant recherché dans toutes les sortes de thérapie).
en dynamiques des systèmes :
La thermodynamique distingue, selon la nature et la propriété des parois, trois types de système : le système ouvert, le système fermé et le système isolé. En thermodynamique, un système ouvert peut échanger de la chaleur, du travail et de la matière avec l’extérieur, un système fermé peut échanger de la chaleur et du travail, mais pas de matière avec l’extérieur, un système isolé ne peut échanger ni matière, ni chaleur, ni travail avec son environnement extérieur. En absence de phénomènes dissipatifs, l’entropie d’un système isolé ne peut pas diminuer, reste constante, ou augmente si la transformation est réversible. La transformation peut être considérée comme étant constituée d’une succession d’états d’équilibre
en philosophie des systèmes :
La philosophie peut être envisagée comme un système. L’étude d’un concept, d’un dogme en philosophie fait nécessairement appel à la notion de système, pour aboutir à un postulat. Cette analyse est déterminée en fonction de l’hétérogénéité et de l’hétérogenèse du système.
Pour Deleuze, un système ouvert rapporte les concepts à des circonstances, et un système est fermé quand les concepts sont ramenés à des essences. Pour Matthieu Ricard, le bouddhisme est une métaphysique et au sens large un système philosophique ouvert dans la mesure où le bouddhisme ne prétend pas posséder la connaissance et l’explication exhaustive des mondes.